Né en 1972, l’artiste qui se définit comme un « paysagiste » explore la ville par ses marges. En traversant l’espace urbain, Olivier Kosta-Théfaine repère les éléments qui échappent à notre regard. Animé par le désir de réhabiliter l’insignifiant ou le stigmatisé, il restitue à la poésie la dynamique de pouvoir — souvent inextricable — que nous entretenons avec la ville. Son attention au détail guide ses déambulations et alimente une banque d’images en constante expansion.

 

Se considérant comme un pur produit de la ville, il joue avec les clichés et détourne les références communes. Le classique se trouve subverti par les techniques de ce qu’il appelle son « vandalisme cheap ». Ainsi, lorsqu’il compose un ciel brûlé au briquet sur les trois coupoles du Palais de Tokyo — s’inspirant des fresques des palais italiens — les graffitis de ses plafonds d’adolescent prennent des allures de peinture Renaissance.

 

Artiste autodidacte et ancien pensionnaire de la Villa Médicis (2016–2017), il a exposé, entre autres, au Domaine Vranken Pommery (2018 et 2021), à la Galleria Nazionale d’Arte Moderna – GNAM (2017), au Palais de Tokyo (2016), à l’Abbaye de Maubuisson (2012), au Musée Cognacq-Jay (2011) et à la Fondation Cartier (2009). Ses œuvres font partie des collections du Fonds départemental d’art contemporain de l’Essonne (2013) et du Fonds municipal d’art contemporain de la Ville de Paris (2011).