Née en 1989 à Brest, Caroline Mesquita vit et travaille à Marseille. Sa pratique, ancrée dans la sculpture, l’installation et le film, déploie un monde habité de figures hybrides, de machines sensibles et de corps en mutation. Elle construit des récits visuels où le métal, façonné par un engagement physique direct, devient matière organique — une surface vivante, presque charnelle.
Ses sculptures, souvent anthropomorphes ou animales, dialoguent avec des architectures improbables, des dispositifs narratifs et des fragments d’utopie. À travers elles, l’artiste explore les notions d’altérité, de métamorphose et de cohabitation — interrogeant les frontières entre le vivant et le mécanique, l’humain et l’inconnu.
Mesquita façonne un univers où le métal s’oxyde, respire et chauffe. Les figures qu’elle invoque semblent surgir d’un monde post-industriel empreint de sensualité, de silence et d’étrangeté. Dans ses films, souvent réalisés avec ses sculptures, elle prolonge cette tension entre fiction et matérialité, révélant des rencontres entre entités énigmatiques, machines imaginées et rituels inventés.
Lauréate du Prix de la Fondation d’entreprise Ricard en 2017, elle a exposé dans de grandes institutions telles que le Centre Pompidou, le Palais de Tokyo, la Villa Médicis, la Kunsthalle Frankfurt, le Blaffer Art Museum de Houston ou encore La Passerelle à Brest. Elle a également participé à de nombreuses biennales et expositions collectives internationales, affirmant la singularité de sa voix sculpturale dans l’art contemporain.
Son travail — intensément physique et puissamment fictionnel — nous invite à reconsidérer notre relation à la matière, à l’altérité et aux formes silencieuses d’intelligence contenues dans les corps inertes.

